Combat d'Ecordal fin août-début septembre 1914

Extrait de l'historique du 347è RI :

Combat d'Ecordal - L'alerte passée, la marche reprise, la queue de la colonne de division parvient à Ecordal à 4h30, quand arrive du haut commandement l'ordre de reprendre immédiatement la marche offensive vers le Nord.

Au même moment une violente fusillade éclate dans cette direction ; mêlée de clameurs et de sonneries de " Cessez le feu " étrangement voilées. Un bataillon du 247è, attaqué au moment où il quittait son cantonnement, coupé de toute liaison, se fraie péniblement un passage.
La 103è brigade marche à l'attaque ; le 347è à gauche, pivot de la manoeuvre, le 291è à droite, aile marchante ; une partie de ce régiment avance énergiquement, soutenu à sa gauche par le 6è bataillon. L'ennemi dont certaines sections se sont coiffées des manchons bleus des soldats du 247è, combat avec acharnement.
A notre gauche, le 5è bataillon défend avec la plus belle fermeté un ensemble de maisons (l'Ecart dit " Les Aisements ") dont la principale est la ferme de " La Luloterie ".
Le Colonel CLAUDON, le Commandant HEBERT parcourent la ligne de feu où les pertes sont cruelles. Elles deviennent telles que la 19è Cie doit évacuer " La Luloterie " d'où le Capitaine DEVERRE sort le dernier sous les rafales de balles qui abattent 4 hommes à ses pieds.
Mais le Colonel CLAUDON a pu, un instant avant, donner d'heureuses indications à nos batteries : un tir de barrage fauche la 2è ligne ennemie.
Sous l'impulsion du Colonel CLAUDON, du Commandant BRACONNIER, des Capitaines MEDINGER et BOMPARD, dont l'attitude magnifique pendant tout le combat a enthousiasmé le bataillon, les 21è et 24è Cies se jettent à l'assaut de la ferme avec la 1ère section de mitrailleuses, y entrent à la baïonnette et s'emparent de nombreux prisonniers, beaucoup de blessés dont un officier, et 2 sous-officiers indemnes.

A suivre...