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Le blog du 347e RI
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10 avril 2009

Le drapeau du 347ème RI

L'historique du régiment indique que le drapeau du régiment fut brûlé pour éviter qu'il ne tombe aux mains de l'ennemi lors de la retraite et de la pagaille qui s'ensuivait. Deux membres du forum pages 14-18.com (Guy et Thierry que je remercie) m'apportent quelques précisions.

Tout d'abord, le Commandant ANDOLENKO dans son livre les "Drapeaux de la Grande Guerre", écrit:
" A la suite de l'affaire d'Écordal, dans la nuit du 30 au 31 août 1914, le 347ème fut réduit à brûler son drapeau. Sa garde, le colonel, ainsi que quelques rescapés se trouvèrent complètement isolés à Mesnil-Asnelle.
Craignant pour le drapeau, le colonel fit brûler l'étoffe, la cravate et la hampe. Le fer de lance fut enterré dans la cave d'une maison ".

Ecordal


Ensuite, aux archives du Service historique de la défense (SHD) à Vincennes, c'est un rapport (incomplet) trouvé par Thierry dans le carton 16N264 qui indique :

Rapport au sujet de la destruction du drapeau du 347ème Régiment d’Infanterie
(copie de la minute du procès verbal établi à la suite de cette destruction).

Le 30 août 1914, après l’affaire d’Ecordal où le 347ème avait été engagé sur un front très étendu, les compagnies du régiment s’étaient repliées, partie par le pont d’Attigny, partie par celui de Givry.

Une fraction du régiment comprenant la Cie H.R. et la majeure partie de la 19ème Cie, en tout moins de deux cents hommes, avec le Lieutenant-Colonel et son capitaine adjoint, avait été dirigée par l’E.M. de la 52ème D.I. sur Mesnil- Asnelle où elle arrivait vers dix heures du soir.
Ce village était tellement encombré de voitures de toutes sortes que la circulation y était à peu près impossible et que le détachement du 347ème ne put y pénétrer que plus tard ; il fut abrité dans deux granges où se trouvaient déjà des gens de la campagne ayant fui devant l’ennemi.
Vers une heure, la porte de la grange où se trouvait le Lieutenant-colonel CLAUDON avec son capitaine adjoint et une partie du détachement, fut brusquement ouverte et les cris de : « Alerte, les Allemands arrivent, on retraite sur le champ » furent jetés.
La route qui traverse Mesnil Asnelle était de nouveau obstruée par des voitures d’artillerie, des convois, des ambulances qui cherchaient à se frayer un passage.
D’après les renseignements obtenus auprès des uns et des autres, les Allemands avaient surpris le passage à Attigny et leur infanterie, précédé par de la cavalerie, s’avançait sur Mesnil Asnelle, dans la direction d’un village (?) occupé disait-on par un bataillon de Zouaves, on entendait un bruit de fusillade.
Le désordre était alors à son comble et il était impossible, au moins momentanément de sortir du village avec tout son monde en ordres.
Le Lieutenant-colonel CLAUDON n’ayant pu réunir autour de lui, dans l’obscurité qu’une partie des deux cents hommes qu’il avait amenés à Mesnil Asnelle et ne voulant pas que le drapeau du régiment courent le risque de tomber entre les mains de l’ennemi sans qu’on eut même la possibilité de le défendre, se décide à le détruire.
L’étoffe, la cravate et la hampe furent alors brûlées dans la cheminée d’une ………..
[la hampe] fut enterrée dans la cave de cette même maison et pourra être retrouvée par les officiers alors présents.
Destruction opérée à Mesnil Asnelle le 31 août 1914 vers 1 h 30.

Lieutenant-Colonel CLAUDON.

Officiers présents : Lieutenant-colonel CLAUDON, Capitaine AUBRY (capitaine adjoint), Lieutenant BONTÉ, Sous-Lieutenant MAINDRON (tous deux tués à Fère Champenoise), Sous-Lieutenant JUX, Sous-Lieutenant LEVY (nom surchargé dans le rapport).

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