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4 janvier 2014

Le devenir des armes et harnachements du Lieutenant ARMELIN

Deux jours avant que Prosper COLBEAU n'écrive sa lettre au Lieutenant ARMELIN, le Soldat Liévin DÉGREMONT lui envoyait cette missive le 1er décembre 1915 :

Mon Lieutenant,

C'est avec grand plaisir de vous donner un peu de mes nouvelles. Je me suis demandé bien souvent ce que vous étiez devenu depuis Écordal. Jamais je n'ai attendu (sic) personne causer de vous pour avoir un petit renseignement au sujet de votre blessure grave et de votre santé.

Soyez persuadé mon Lieutenant si j'avais su votre adresse je n'aurais pas hésité à vous donner de mes nouvelles. Ce matin, j'ai vu le qui m'a donné vos nouvelles qui m'a fait plaisir de vous savoir en très bonne santé ; sauf votre blessure car j'avais bien peur pour votre bras car il n'était réellement pas beau. Je vous dirais après vous avoir quitté je suis parti pour retrouver le Régiment ; j'ai été pendant pendant deux jours dans les bois sans le retrouver ; finalement j'ai fini par mettre la main dessus. Au même jour on m'a versé à la 21è Compagnie ; j'ai participé à la bataille de la Marne comme les camarades ; sans aucune blessure. Et 8 jours après, on m'a versé dans les brancardiers que je suis encore.

Depuis longtemps j'étais ordonnance de médecin auxiliaire ; maintenant il est passé aide major. Comme il allait avoir un colonel il m'a demandé si je savais le soigner, alors ce jour là j'ai encore pensé à vous. Je lui ai dit partant de Sedan que j'étais ordonnance du Lieutenant commandant la 23ème Comp. Comme il était satisfait de moi il m'a conservé.

Mon Lieutenant, au sujet de tout votre équipement, pour commencer, un Commandant du 245 m'a pris votre sabre et le cheval pour le maréchal des logis de ses liaisons. Et ils m'ont donné un vieux bicot qu'il ne pouvait plus se traîner (sic). Et le soir même j'ai retrouvé le 347, et le Capitaine Meninger (sic) m'a demandé où je sortais et je lui dictais l'affaire – et le lendemain votre cheval était revenu. Mais il a conservé pour lui car la sienne il avait perdue.

Il m'a pris votre jumelle que je voulais conserver comme souvenir de vous et votre revolver et ce qu'il y avait dans les sacoches du cheval. Quant à votre cantine jamais je ne l'ai revue ; Car ça aurait été un plaisir pour moi de conserver tout ça et maintenant que je sais où vous êtes de vous le renvoyer.

Maintenant je vous adresse toutes mes félicitations au sujet de la Croix de la Légion d'Honneur et la Croix de guerre ; je vous dirais aussi que j'ai la Croix de guerre. J'ai été cité à l'ordre du Régiment le 27 septembre 1914 pour avoir été ramasser des blessés sous une grêle d'obus.

Cx guerre 1418


Rien plus pour le moment en attendant de vos nouvelles. Recevez mon Lieutenant mes bonnes amitiés et mon bon souvenir.

Dégremont Liévin
347 D'Inf
CHR Secteur 99

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