Une évocation des fusillés, mais...

Le site de la Mission histoire Verdun-Meuse a évoqué le 10 mars dernier les officiers du 347è RI qui furent fusillés le 11 juin 1916.

Malheureusement plusieurs coquilles et inexactitudes se sont glissées dans l'article : quel dommage.

Par exemple :

" Pendant cet assaut allemand, le commandant de Lamirault "

Le Lieutenant-colonel DE LAMIRAULT evoqué plus haut avec son grade, redevient commandant quelques lignes plus bas

" et le commandant Deverre est fait prisonnier."

Le Commandant DEVERRE ne fut pas le seul officier du 347è à être fait prisonnier ce jour-là. Une grande partie du 5è bataillon fut capturée : la liste des disparus figurant sur le JMO est éloquente, ainsi qu'un rapprochement avec les listes de prisonniers publiées à l'époque par la Gazette des Ardennes.

Extrait de l'historique du 347è RI :

[...] Une grenade tombe dans le poste du Chef de bataillon DEVERRE, fait exploser fusées et grenades, paralysant la demi-compagnie et la section de mitrailleuses de réserve. Le Capitaine-Adjudant Major DEGLAND est tué à la porte du poste. Le Commandant DEVERRE et les survivants, presque asphyxiés dans le poste où tout brûle, sont pris à la sortie.
Disloquées, submergées, les fractions du 5è bataillon résistent toujours. L'ennemi les dépasse, il parvient devant le poste du colonel et la Cie DETRY.  [...]

" Le commandant du 293e R.I, régiment voisin, auquel ils font part de leurs intentions, les approuve."

Alors que celui-ci leur avait intimé l'ordre de reprendre le terrain qu'ils avaient perdu...
La presse de l'époque n'évoque pas ce soutien, ni les ouvrages du Général BACH, ou encore la correspondance d'Henri HERDUIN.

"Le 11 juin 1916, à 15 heures, les deux officiers sont conduits dans le bois de Fleury, près de la ligne du chemin de fer."

Le JMO du 347è est pourtant clair sur l'heure de cette exécution, à la minute près : 17h43.

J'ai retrranscrit sur ce blog cette relation en juin 2009.

Pour Pierre MILLANT, par exemple, l'acte de décès dressé le 11 juillet 1916 et conservé dans son dossier personnel au Service historique de la défense à Vincennes indique bien :

" décédé à Fleury devant Douaumont, département de la Meuse, le onze du mois de juin mil neuf cent seize à dix sept heures quanrante trois "