Lucien GIOT (1889 - 1937)

Marie-Ange la petite-fille du Soldat Jean Baptiste GIOT a posté plusieurs commentaires sur le blog après avoir fait quelques recherches et afin " d'avoir plus de détails sur les lieux de combat où il a été fait prisonnier. "

Une coquille dans l'année de naissance ne m'a pas permis de trouver l'acte de naissance ; pour compliquer (un peu) les choses, les tables décennales de Puiseux sont manquantes.

J'ai donc consulté le registre de l'état-civil en ligne en remontant petit à petit depuis 1890 : à la fin de chaque année figure un récapitulatif. En 1889 (et non 1887 comme indiqué par Marie-Ange), j'ai pu prendre connaissance de l'acte de naissance de Lucien GIOT.

1889 nous donne 1909 comme classe de recrutement. Consultons les tables alphabétiques : pas de GIOT sur le classement normal ni sur celui des oubliés du recrutement de Mézières... Un oubli ? Comme Marie-Ange indique le numéro de recrutement, voyons du côté du registre. Surprise : pas de GIOT à ce numéro.

Revenu à la liste du recrutement militaire, je découvre une 3è liste, celle du recrutement de Mézières-Reims où figure bien GIOT Jean Baptiste Lucien. Enfin !

Sa fiche matricule indique qu'il était cultivateur et qu'il fit son service militaire au 151è RI à partir de 1910.

Sur cette photo de groupe datant du service militaire, on distingue bien le nombre 151 sur les képis. Le nombre " 250 " porté à la craie indique le nombre de jours qu'il reste à accomplir jusqu'à la quille (la libération du service militaire). Un caporal est debout derrière Lucien (entouré sur la photo) et l'on distingue également deux soldats de 1ère classe dont les galons ont vraisemblablement été passé à la craie pour mieux ressortir. Cette photo date vraisemblablement de 1910-1911, Lucien a environ 21 ans.

Réserviste, il est rappelé le 2 août 1914. il rejoint Sedan où il est affecté au 347è RI.

En uniforme du 347è RI, avec la capote bleu horizon, après le printemps 1915

Il est fait prisonnier le 8 juin 1916 dans la région de Verdun. Son nom apparaît bien sur la liste des nombreux disparus de cette journée insérée dans le JMO du 347è RI.

Une fiche à son nom présente dans le fichier de la Croix-rouge internationale permet de compléter son parcours de captif.

Lucien est tout d'abord détenu à Darmstadt, puis dirigé sur le camp de Lauban (aujourd'hui Luban en Pologne), à l'Est de Dresde. En 1918, il est transféré à Sprottau (aujourd'hui Szprotawa en Pologne). Il est rapatrié le 26 décembre 1918.

Il est décédé à Puiseux en 1937 dans sa 48è année.