Jusqu'à présent ça ne va pas trop mal
1er juin
Ascension.
Les voitures du 5e bataillon embarquent à 3 heures du matin et nous à 7h30, aux chantiers d'Epernay. Nous déjeunons dans le train. Le temps est très chaud. Nous allons à Bettancourt à 13h30 (par Châlons, Vitry le François, Sermaize, Revigny). Nous allons à Bettancourt la Longue à 10 km. Pourvu qu'il n'y ait pas de poivrots.
Le 6e bataillon part à 13h25 et les mitrailleurs à 19h25.
Après une longue halte sous les bois près de Vroil, nous arrivons à Bettancourt sans encombre ni traînard.
C'est un village étendu mais très peuplé. On se case comme on peut. Peu de lits. J'en ai trouvé un chez M. CUMINET. Les rues sont pleines d'autos prêtes à nous emmener.
Le 5e bataillon et les mitrailleurs n'arrivent que dans la nuit. Nous faisons partie de la 3e Armée, Général HUMBERT, QG à Bettancourt.
Comme l'homme qui tombe du 6e étage et dit : " jusqu'à présent ça ne va pas trop mal, pourvu que ça dure..."
2 juin
Repos à Bettancourt, où restent 70 habitants (sur 120). Je suis bien logé. Je fais un brin de toilette, une promenade le long de la rivière : la Chlée. Le soir, concert vocal chez les téléphonistes.
Ca va bien. Nous sommes au 4e étage...
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Récit à rapprocher du Journal des marches et opérations (JMO) précédemment évoqué ici.