Henri BALEMBOIS (1890 - 1974)

En parcourant mes archives, je retrouve mention de quelques soldats du 347e RI qui furent condamnés à mort par le conseil de guerre de la 52e Division d'infanterie, au cours de l'année 1915.
Deux d'entre eux m'avaient été signalés par Bernard que je remercie.

Les noms de ces soldats du 347e RI figurent sur l'inventaire des archives nationales relatif aux dossiers de recours en grâce de condamnés à mort 1900 - 1916
 

Le premier d'entre eux est Henri Joseph BALEMBOIS, condamné à mort par le conseil de guerre de la 52e Division d'infanterie le 19 mars 1915, pour abandon de poste en présence de l'ennemi sur un territoire en état de guerre.

Gracié le 14 avril 1915 avec commutation de la peine de mort en 15 ans de prison, et proposition pour une remise de peine en 1917.

Les renseignements succincts figurant dans cet inventaire m'ont tout de même permis de retrouver la fiche matricule de l'intéressé.

Henri était originaire de Caudry. Lors de son incorporation au 147e RI (le régiment d'active) en octobre 1911, il exerçait la profession de tulliste.
Par la suite, il fut charpentier puis manoeuvre.

Probablement musicien dans le civil, il avait été nommé tambour en septembre 1912, avant de recevoir le certificat de bonne conduite en novembre 1913.

Peut-être figure-t-il sur l'une des photos de groupe représentant des musiciens ?

Réserviste, il fut rappelé lors de la mobilisation générale et incorporé dans le 347e RI.

Il avait participé aux durs combats d'Écordal en août 1914, la Marne en septembre, puis ceux des environs de Reims, l'attaque du Linguet en janvier 1915.

Accusé d'avoir abandonné son poste en présence de l'ennemi sur un territoire en état de guerre, il fut condamné à mort le 19 mars 1915, gracié puis détenu pendant 2 ans 7 mois et 27 jours comme indiqué sur sa fiche matricule.

A l'issue de cette détention, il s'engagea volontairement au 147e RI le 10 novembre 1917.

Gazé à Verdun le 27 avril 1918, il en garda des séquelles comme l'atteste l'attribution d'une pension d'invalidité.

Il bénéficia des dispositions de la loi d'amnistie du 29 avril 1921 et les mentions relatives à sa condamnation et sa commutation de peine furent rayées.

Henri est décédé en 1974, dans sa 85e année.