Georges BÉCHECLOUX - camp de Sprottau
Un carte photo chinée récemment représente un prisonnier du 347e se nommant Georges BÉCHECLOUX.
Il envoie ses " amitiés à toute la famille " sur une carte rédigée le 28 juillet 1918 alors qu'il est détenu au camp de Sprottau en Silésie.
Il mentionne dans son adresse des n° qui pourraient probablement correspondre à son matricule de prisonnier : 66-278
Un cachet de censure " Geprüft 5 " est apposé en bas de la partie correspondance.
Qui était Georges ?
Deux fiches nominatives le concernent dans la base de la Croix-rouge internationale. Elles renvoient à des listes et indiquent que Georges était " signaleur de bataillon " à la 19e Cie du 347e RI. Peut-être était-il sous les ordres du sous-lieutenant Pierre MILLANT fusillé sans jugement le 12 juin 1916 ?
Le signaleur de bataillon manoeuvrait des fanions pour transmettre les ordres à distance.
D'après les différentes mentions, il semble qu'il avait été capturé en 1916. Son épouse avait écrit à la Croix-rouge ; comme la famille était originaire des Ardennes, il est noté qu'elle était emigrée dans le Cher.
Sur la première liste datée du 2 août 1916, le nom de Georges apparaît bien ainsi que plusieurs autres soldats du 347e RI. Il avait été capturé à Thiaumont. Venant du camp de Darmstadt, il avait été transféré avec ses camarades au camp de Lauban.
La seconde liste, dressée le 12 avril 1918, indique qu'il avait été capturé le 7 juin 1916 et qu'il avait été transféré du camp de Lauban à celui de Sprottau.
La fiche matricule est conservée aux archives des Ardennes, elle nous apprend que Georges se prénommait Albert Georges et qu'il était né en 1886 à Attigny (08). Ouvrier agricole lors de son incorporation au 151e RI en 1907, il fut par la suite garçon brasseur.
Rappelé lors de la mobilisation générale, il avait été affecté au 347e RI. Nommé 1ère classe en mars 1915, il fut capturé en juin 1916 dans la région de Verdun.
Il fut rapatrié le 28 décembre 1918
Georges est décédé postérieurement à 1935 après qu'il avait été " dégagé de toutes obligations militaires ".
Il avait reçu la Médaille de la Victoire.